I hope
projet │ Caroline Breton & Charles Chemin
direction │ Charles Chemin
création sonore & performance live │ Dom Bouffard
objets scéniques │ Robin Chemin
lumières │ Charles Chemin & Sacha Daniel
assistante │ Alice Stern
photographe │ Clélia Schaeffer
conseil scénographique │ Adrian Damian
conseil dramaturgique │ Nils Haarmann
chargée de production │ Bérangère Magnani
jeu │ Caroline Breton
et des participants/invités
Premiere le 12 mars 2019
La Ménagerie de Verre, Paris
production
groupe Karol Karol
coproduction
Ménagerie de Verre, Paris
The Watermill Center, New York
et le soutien de
Centre National de la Danse, Pantin
LE CENTQUATRE-PARIS
Dans les parages/La Friche, Marseille
durée │ 1h
dates
12, 13 & 14 mars 2019
La Ménagerie de Verre, Paris
11 août 2019
The Watermill Center, New York
13 & 20 mars 2021
Théâtre des Quartiers d'Ivry - CDN
17 mars 2021
Théâtre d'Orléans - scène nationale /soirées performances
25 mars 2021
Théâtre du Garde-Chasse, Les Lilas
© Clélia Schaeffer
Une femme. Plusieurs femmes. Un croisement de mémoires. Qui se cache derrière l’image ? Caroline Breton et Charles Chemin composent un manifeste féministe et photographique qui questionne le corps autant que l’image, le modèle et l’original, l’immobilité et le mouvement. La partition chorégraphique, écrite à partir de diverses strates de poses, et la parole, scandée comme du spoken word, forment un portrait multiple, où les blessures secrètes affleurent sous la malice apparente.
De la rencontre avec Cindy Sherman et son œuvre, des questions ont émergé et guidé le travail : Qui se cache derrière l’image ? Mentirions-nous tous sur notre identité ? Quelles stratégies les artistes déploient-ils pour transformer un matériau, une idée ou eux-mêmes à l’intérieur de leur travail, et pour quel effet ? Comment les individus se fabriquent-ils une image, dans la vie ? Derrière quels stéréotypes sociétaux trouvent-ils refuge ? Comment une femme peut-elle dépasser une imagerie sociale normée et souvent pensée par des hommes à des fins mercantiles ou suprémacistes ?
On explore en l’interprète un être à la sensorialité transmodale, comme une jeune enfant qui crée son monde interne à partir de ce qu'il perçoit du monde extérieur, en mélangeant les sens, et établit un pont entre soi et non-soi. Les expériences lumineuses, spatiales, et la matière sonore de Dom Bouffard créée en live, forment une sorte de « monde-climat » (hommage au pédopsychiatre Daniel Stern), dans lequel l’interprète tente d'atteindre le monde extérieur tout en affrontant son monde intérieur.
© Clélia Schaeffer
EXTRAITS DE PRESSE
Pariscope - Marie Plantin (14 mars 2019)
“Chaque pose fait son effet, charrie toute une grammaire iconographique, un arrière-plan, un contexte dans lequel l’imaginaire s’engouffre. (...) Caroline Breton est l’interprète idéale de cet essai scénique insaisissable qui vient questionner le corps autant que l’image, le modèle et l’original, l’immobilité et le mouvement. Elle s’offre tout en disparaissant, elle est féminine et masculine, pure exécutante et intensément vibrante. Elle habite chaque geste pleinement. Et l’on découvre qu’une pose n’est vivante que lorsqu’elle naît du mouvement qui la précède.”
(...)
“Avec Charles Chemin à la mise en scène, tous deux composent une partition déroutante et passionnante, une chorégraphie épurée. (...) Le spectacle est très construit, la partition très écrite, la dramaturgie solide, mais rien n’est figé dans le froid du marbre, tout vibre et palpite sur ce plateau immense et unique en son genre de la Ménagerie de Verre. Le spectacle avance à pas sûrs vers son apothéose, il semble rebrousser chemin pour aborder aux rives de l’archaïsme où les masques tombent. Le final est magnifique et électrisant au plus haut point.”
(...)
“De l’apparition à la disparition il n’y a qu’un pas, de l’existence à la mort, de la représentation à l’effacement de soi, de la présence à l’absence. L’art du portrait est une impossibilité en soi, une exploration sans fond. Charles Chemin et Caroline Breton l’explorent dans une incarnation pénétrante et offrent une performance ouverte sur l’infini. Comme si la scène n’avait pas de mur de fond.”
Toute la Culture - Amélie Niddam Blaustein (13 mars 2019)
“Tee-shirt blanc, pantalon noir, baskets blanches, yeux bleus, lèvres rouges et surtout cheveux lâchés, elle fait naître la danse de plus en plus, installant, en mêlant son corps aux sons urbains mixés et joués live par Dom Bouffard, un rythme de plus en plus entêtant. (...) On obtient alors la réponse posée au début : quelle est la bande son de ces mouvements ? Des mots qui sortent doux et tapent dur. (...) Cette très forte performance ne s’accorde aucune facilité.”
I/O Gazette - Noémie Régnaut (26 mars 2019)
“I Hope emporte précisément dans l’exposition d’un corps donné comme métamorphique, qui par la multiplication et la contradiction des gestes et des poses affirme en dernier lieu le mystère et la force des femmes, irréductibles aux représentations qu’on veut bien en donner. (...) I Hope offre une belle réflexion sur la perception du corps de la femme et sur la perception de soi, avec ses zones d’ombres, ses mécanismes latents et ses révoltes quotidiennes qui maintiennent l’espoir d’une liberté toujours à conquérir, toujours recommencée.”